Le 11 février 2025, le Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle a vu l’organisation d’une conférence par le ministère togolais de l’Economie Numérique et de la Transformation Digitale, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et le Groupe Agence Française de Développement (AFD).
Sous le thème « L’IA au service du développement : Solutions pour un avenir durable et inclusif », la conférence a rassemblé des experts et décideurs pour discuter des solutions IA. Elle a également été l’occasion de présenter des startups internationales et africaines, dont une togolaise. Les mots d’ouverture ont été prononcés par Cina Lawson, Henri Verdier, Ambassadeur français du numérique et Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD.
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Cina Lawson a souligné l’urgence d’établir une souveraineté numérique forte et une gouvernance éthique de l’IA pour garantir un impact positif et équitable sur le continent africain. Elle a également mis en avant l’importance des alliances entre institutions publiques et privées pour une adoption efficace et durable des technologies d’IA dans les stratégies de développement.
« Nous sommes friands de technologies en Afrique, car nous avons une population très jeune », a-t-elle martelé.
Un panel a regroupé des intervenants de haut niveau, notamment Paula Ingabire, Ministre des Technologies de l’Information et de la communication et de l’Innovation du Rwanda. Samuel George, Ministre des Communications et de la Digitalisation du Ghana, Alioune Sall, Ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique du Sénégal, Wiliam Kabogo Gitau, Ministre des Technologies de l’Information et de la Communication du Kenya, Marjeta Jager, Directrice générale adjointe de la Direction générale des partenariats internationaux de la Commission européenne, Jérémie Pellet, Directeur général d’Expertise France ou encore Doreen Bogdan-Martin, Secrétaire générale de l’Union internationale des Télécommunications. Les intervenants ont tous insisté sur la nécessité de renforcer ou d’initier des actions communes entre Etats ainsi que le partage réciproque des expériences réussies dans le domaine de l’IA.
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Cet événement a également permis de mettre en lumière les projets de 14 entreprises innovantes qui mettent l’intelligence artificielle (IA) au service du développement. Parmi elles, on retrouve Udaress, une plateforme d’apprentissage adaptatif, ou encore Umbaji (une startup togolaise), avec son projet Yodi, qui lutte contre la fracture numérique en Afrique de l’Ouest en développant des outils de communication basés sur l’IA dans les langues locales.
À l’issue de la conférence, Cina Lawson a réaffirmé avec force l’engagement du Togo à être un moteur du développement numérique inclusif et équitable. Elle a plaidé pour une coopération internationale accrue, essentielle pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’Intelligence Artificielle sur le continent.
« L’Afrique a sa place dans la course à l’IA », dira-t-elle.
Ce sommet a, une fois de plus, démontré la place grandissante du Togo en tant qu’acteur engagé de l’innovation numérique sur la scène mondiale.