La Data Science Africa (DSA) est une organisation fondée en 2015 pour offrir des formations en science des données et en apprentissage automatique, avec pour objectif de développer des solutions aux problèmes africains. Elle comble le manque d’accès des étudiants africains aux technologies avancées et organise des écoles d’été suivies d’ateliers de recherche, où sont présentés des travaux appliquant la science des données au contexte africain.
Pour sa première participation, le Togo a été représenté par les agents du Togo Data Lab. Ainsi, du 1er au 7 juin 2025, notre pays a participé aux côtés de 12 autres nationalités à la 13e édition de la Data Science Africa Summer School and Workshop (DSA 2025), organisée à l’Université d’Ibadan (Nigéria).

Cette édition axée sous le thème « Data Science Responsable – Une voie pratique pour le développement durable », a rassemblé des chercheurs, professionnels, étudiants et passionnés de technologie venus de tout le continent autour des usages concrets de la science des données appliquée aux défis africains.
La participation de la délégation togolaise poursuivait des objectifs précis :
- Le renforcement des capacités techniques à travers des sessions de formation intensives,
- La découverte de cas d’usage concrets de la data science appliquée aux problématiques africaines : santé publique, agriculture, changement climatique, gouvernance,
- Des échanges avec des experts africains et internationaux pour ainsi favoriser des synergies et des collaborations futures,
- La valorisation de l’écosystème numérique togolais à l’échelle continentale.
Pendant ces cinq jours, la délégation a participé à des modules sur le traitement du langage naturel (NLP), la détection de fraude, l’IA générative, la vision par ordinateur, ou encore la fédération de modèles d’apprentissage automatique (Federated Learning).
L’équipe du Togo Data Lab a également présenté deux projets lors des sessions.
Le premier, « Lomé Smart City », un projet qui se propose d’exploiter les données et l’IA pour fluidifier la circulation à Lomé, réduire les embouteillages et limiter les émissions de CO₂. Le second, « Architecture Big Data », est un projet qui vise à centraliser et structurer les données des ministères pour améliorer l’interopérabilité, la gouvernance publique et la prise de décision grâce à des tableaux de bord en temps réel.
Au-delà de l’apprentissage, la participation à ce sommet a permis d’établir de nouveaux contacts avec des chercheurs, des laboratoires et des institutions africaines. L’équipe rentre au pays avec une vision élargie des enjeux liés à l’IA responsable et l’ambition d’intégrer ces principes dans ses activités de formation, de recherche et de sensibilisation.